Special pour CSMS Magazine
Dans un texte assez récent j’avais protesté de toutes mes forces, comme je le fais encore ou l’ai fait dans le passé, d’ailleurs, contre toute tendance à vouloir compter sur la mort pour résoudre les problèmes d’un pays. C’est vraiment tout à fait absurde et inhumain d’extérioriser pareille façon de penser.
J’avais également appuyé les réflexions du Dr Joseph Rodolphe ALLEN qui avait accordé un sursis mérité au chef de l’État qui venait tout juste de sortir d’un grand traumatisme, qui venait à peine d’être secoué par une tragédie capable d’émouvoir même les hommes les plus endurcis.
Dr ALLEN avait bien fait d’évoquer l’aspect « émotionnel » de la question. En tout, il faut considérer et chercher « l’humain ». A ce compte, on peut s’entendre. Mais, il y a aussi lieu de rappeler qu’un chef d’État n’est pas un citoyen ordinaire. Cela prend un tempérament et une force de caractère hors du commun. Un chef d’État est un « donneur »d’exemple. Il est un canevas. Il est un homme fort, inébranlable, un dur à cuire prêt à affronter et à trouver des solutions aux pires situations. Il est, finalement, celui sur qui on peut et on doit compter. Ses décisions doivent être considérées comme justes et lucides. J’ai toujours dit que les propos d’un chef d’État engagent toute une nation. En ce sens, un Président est l’homme du dernier mot.
Dernier mot : c’est ce qu’on attendait et qu’on n’a pas trouvé chez monsieur PREVAL. Le dernier mot, c’est ce qu’on espérait entendre et qui n’est pas sorti de la bouche de monsieur PREVAL. Le dernier mot, c’est ce qui a été prononcé, à sa place, par d’autres langues, celles de monsieur OBAMA, de monsieur Bill CLINTON, de madame Hillary CLINTON, par exemple. Comme toujours, notre chef d’État a adopté le dialogue de sourd muet, sans doute par peur de ne pas accoucher des inepties. Mais malheureusement le peu de mots qu’il a prononcés sont emprunts d’éléments très critiquables.
Comment comprendre qu’un Président après plus de 24 heures qui ont suivi un évènement soit incapable de dire à son peuple ce qu’il compte faire face à une tragédie? Comment comprendre qu’en réponse à un journaliste étranger qui voulait s’enquérir des moyens qu’un chef comptait utiliser pour résoudre une crise et que ce dernier n’ait trouvé, comme toute réponse, qu’un « jaune sourire » « interprétable » suivi d’un : Je ne sais pas? Au delà de tout cela, comment concevoir qu’un Président puisse se permettre d’accorder une interview dans une langue qui lui est tout à fait étrangère, sans solliciter les services d’un traducteur et de se faire ridiculiser par son mémorable « MY PALACE »? Si nos morts sont jetés dans les fosses publiques, notre Président nous a enterré vivants sous le regard amusé du monde qui prend plaisir à se détendre aux dépens des bizarroïdes d’un curieux CHEF D’ETAT. Honte et Folklore, en vérité?
Là, franchement, il y a lieu de se poser la question de savoir : SI MONSIEUR PREVAL EST UN PRESIDENT OU UN FIGURANT sur la scène ou tous les acteurs s’activent pour pouvoir mieux performer. Dans cette enchère, il donne le profil d’un démissionnaire, d’un chef de famille qui laisse le voisin agir à sa place.
On se demande, alors, quel rôle il va jouer quand ce voisin se sera accaparé de sa femme? Sera-t-il un demandeur en divorce ou un cocu consentant ?
Note : Maurice CELESTIN peut être contacté @ [email protected]
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