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Saturday, December 21, 2024

Haiti: Mon Rêve, Mon Paradis, Ma Nostalgie

flag dJe me sens à l’étranger

Seulement avec les yeux ouverts.

Une fois les yeux fermés

C’est déja un retour à ma terre.

L’enfer je le vis chaque jour.

Mon paradis ballade dans des rêves d’amour;

Amour pour mon pays tout naturel

Qui zigzague chaque soir dans ma cervelle.

Ma tête à peine posée sur l’oreiller du temps,

Mon âme s’envole au gré d’un vent passé

Pour atterir sur le béton d’une maison;

Maison qui me fait revivre le gout du bon.

Mutisme sacré de la nuit

Qui appelle tout un peuple au lit.

Hormis les “sanpwèls”, gardes de la nuit en voyage

Pour rammasser les mauvais grains à leurs passages.

Cris de toutes sortes

Accrochés aux chaussures du vent

me cajôlant du dehors au dedans

Et en craquer toutes les feuilles mortes.

Mon lit porteur de son jupon.

J’ai plus peur des moustiques

Mais l’amant de leur chant acoustique

Zon…Zon.. qu’ils chuchotent aux Oreilles du plafond.

Rosée du matin

Qui fait grace aux feuilles dans un bain.

Á l’appui d’un air frais et pur

Qui m’effleure le nez sans mesure.

Le coq au pas de soldats sur les branches du manguier

Laisse sortir de sa gorge d’acier un chant avec gaité

Qui me fait danser entre le sommeil et le réveil au lit

Alors que la ville, elle, danse jour et nuit.

La ville est en train de se réveiller a petit pas.

Bonjour voisine ici, bonjour voisin là-bas.

Les marchandes ambulantes déjà sur pieds,

Tête pointée vers le sentier du marché.

Un manguier qui à chaque instant

apaise sa colère sur un sol innocent

En laissant tomber une mangue”doudouce”

En échange de mon haleine à sa saveur douce.

Là-bas, la mystérieuse levée du soleil

Interpelle mon esprit dans une prière au réveil.

Exalté devant la splendeur de cet astre coloré,

Que ma prière du matin soit exaucée.

Tout à coup j’entends cette voix qui chante,

Je croyais être à l’appel du tout-puissant.

Mais dommage c’est l’alarme bienfaisante

Qui m’a remplacé le coq dans son chant.

Peut-être bien que je rêvais, O! Quelle nuit.

Si quand je m’endors je rêve de mon pays.

Je finirais un jour à ne plus me réveiller

Juste pour en faire de mon rêve, Haiti, une éternité.

O mon doux Pays! O mon doux Haiti!

Unique paradis que je vivais le jour

Mais qui me vient à présent le soir dans un tour.

Quelle tribulation, Quelle Misère, Quelle Agonie!

 

Indi Ara Richard

Atlanta, 17 mai 2015

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