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Friday, December 20, 2024

La recherche, parent pauvre de l’Université d’État d’Haïti (UEH)

Par Péguy  André Joseph Special pour CSMS MagazineAbsence de bibliothèques, carence en revues spécialisées handicapent grandement les activités de recherche des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Le professeur Hérold Toussaint élève la voix.Dans une interview accordée mercredi à une station de radio de la capitale sur la problématique de la recherche à l’Université d’ État d’ Haïti (UEH), le professeur Hérold Toussaint a proposé la création d’un corps de professeurs compétents, qui se consacrerait au service de la communauté estudiantine.            Selon lui, les étudiants sont victimes de l’irresponsabilité générale. « Les étudiants veulent apprendre. Ils ont besoin tout simplement qu’on leur donne la main», a dit le professeur de l’UEH. « Beaucoup de facultés n’ont même pas un ouvrage de méthodologie », constate-t-il, en annonçant pour bientôt la parution de son «manuel d’utilisation d’un travail intellectuel».            « Imaginez-vous que la majorité des facultés de l’UEH n’ont pas une bibliothèque pouvant permettre aux étudiants de parfaire leur formation », a regretté M. Toussaint qui intervenait à la rubrique “Invité du jour” de Caraïbes FM, mercredi dernier.            Le responsable du Centre de recherche interdisciplinaire (CRI) regrette qu’il n’y ait pas de revues spécialisées dans les différentes entités de l’UEH. « Elles sont rares les facultés qui reçoivent des revues spécialisées », dit-il. Conscient que la formation des professeurs doit être continuée, M. Toussaint admet qu’une discipline scientifique ne peut être enseignée si on n’est pas en contact avec les nouvelles découvertes du domaine d’études. « Les revues spécialisées en communication, sociologie, médecine ou en psychologie devraient être disponibles dans toutes les bibliothèques universitaires », souhaite le professeur.             Interrogé sur le rôle que doit jouer l’université dans la gestion de la chose publique, le spécialiste en communication pense que l’université a une fonction d’interpellation de l’État.« Les débats devraient commencer à l’Université », mettant l’accent sur l’absence de modèles auxquels pourrait se référer la jeunesse estudiantine. Il croit qu’on doit laisser un héritage culturel à l’universitaire haïtien. « Le demain du pays sera sous la responsabilité de cette jeunesse », rappelle le professeur.            Lors de son intervention radiophonique, M. Toussaint a mis aussi l’accent sur la formation que devraient recevoir les journalistes pour mieux aborder les problèmes du pays. Il estime que le pays a besoin de journalistes de formation universitaire qui pourront participer à la construction d’une autre Haïti.Voir aussi Responsabiliser les pères en Haïti ?Note :  Péguy André  est communicateur social et journaliste. Il vit à Port-au-Prince.

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