Par Fabienne Garçon
CSMS Magazine
Port-au-Prince—Depuis le premier février, les haïtiens sont inquiets. Ils vivent dans l’incertitude. Une seule question domine leurs esprits : que se passera-t-il vraiment dans le pays le 7 février 2021? L’opposition politique et divers autres secteurs demandent le départ du président Jovenel Moise. Ils s’appuient sur l’article 134-2 de la constitution et du décret électorale 2015. L’opposition exige Jovenel Moise à respecter l’échéance constitutionnelle. Pendant que des voix s’élèvent pour exiger le départ du président, d’autres partis politiques alliés du PHTK viennent à la rescousse de Jovnel Moise. Selon ses partis politiques, le mandat du président prendra fin le 7 février 2022 conformément à l’article 134-1 de la constitution et optent pour le calcul mathématique suite à l’investiture du 7 février 2017. Ils appellent les acteurs à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une solution pacifique et durable pour la crise actuelle.
Pendant ces derniers jours la FBH (Fédération des Barreaux d’Haïti ) et la CEH ( Conférence Episcopale d’Haïti ) deux grandes institutions organisées dans le pays ont également exprimé leur position. La FBH souligne que la constitution du 29 mars 1987 amendée par la loi du 9 mai 2011 réclame le départ du président le 7 février 2021 ; et dans un message publié le 2 février dans une conférence les évêques de l’église catholique, la CEH appelle le président Jovenel Moise à appliquer la loi comme il avait fait pour les députés, sénateurs et les maires. Elles rappellent à Moise que la loi est une pour tous. « Personnes n’est au-dessus de la loi, » a écrit les évêques. Le 1er et 2 février une grève a été lancée par le collectif des syndicats pour demander au président Jovnel Moise à tirer sa révérence le 7 février prochain selon la constitution de 1987. Ils demandent dénoncent également des actes de kidnapping qui ravagent le pays.
Toutes les activités ont été paralysées dans la zone métropolitaine. Le transport en commun n’a pas fonctionné. Les écoles restent fermées suite à ces 2 journées de grève. Le Kidnapping, les actes de violences et assassinats continuent de faire ravage. Le groupe Fantom 509 réapparaissent cette semaine. Dans la commune de Croix Des Bouquets, des individus armés tentent de prendre le contrôle de la zone. Ceci a causé la mort d’un bébé incendiés lors de ses troubles. Du coté de Cabaret et de l’Arcahaie, ils continuent la mobilisation pour le départ du président. Au Cap-Haïtien, un jeune homme a été tué dans le quartier de Cité Lescot dans des conditions non élucidées.
Note : Fabienne Garçon est note nouvelle collaboratrice. Elle vit à Port-au-Prince.
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