Ça fait déjà 20 ans depuis que j’avais quinze ans. Tu m’avais promis de revenir un jour. Et puis je reste là à espérer comme l’enfant démuni qui attend patiemment le cadeau du Père Noël. Mais le temps passe comme le tangage des vagues des marées hautes. Je ne rêve plus car mes jours et mes nuits sont devenus immuables. Que reste-t-il de notre amour, de nos moments inoubliables? Colette, où es-tu? Si tu ne reviendras plus, dis-le moi. Je ne serai jamais celui qui meure de chagrin—chagrin d’amour qui tue lentement. Alors je vais reprendre le chemin qui mène de nul part tout en faisant de notre histoire le plus beau des souvenirs.