CSMS Magazine
Le vieil adage eut à dire que l’amour rend l’homme aveugle. Qu’en est-il de la politique? Je dirais, aujourd’hui, que la politique rend l’homme totalement amblyope. Au seuil du 21e siècle, les Haïtiens digèrent trop commodément la catastrophe politique carcinogène. En particulier, celle qui accouche du Sweet Micky. Ce dernier a souillé la présidence de la République d’Haïti, l’une des institutions les plus pharamineuses de la première République Noire Indépendante du monde. Il a encrassé l’image du pays tant sur le plan culturel, social que politique.
Le frustrant, un groupe d’intellectuels et d’élites négociantes a affirmé Sweet Micky jusqu’aux dernières heures de son mandat, en dépit de son comportement incongru et impulsif. Le désir extrême de la cupidité ôte le civisme de ce dit groupe, au détriment de la nation et de la postérité. En plein midi, les enlèvements humains (communément appelés Kidnappings) font outrage à nos sœurs haïtiennes, et à nos frères haïtiens. L’irrespect des institutions étatiques, corruptions généralisées, et iniquités demeurent encore des problématiques pénibles et révoltantes. Mr. Martelly, apprenez bien ceci : lorsque vous outragez nos sœurs haïtiennes et nos frères haïtiens, vous engueulez vous-même et humiliez votre famille.
Des politiciens se félicitent entre autre d’avoir doté d’un assentiment pollué du mercenarisme. Ils promeuvent la politique « le mauvais vers le pis » (pa bon et pi pa bon) ; les faquins politiques s’entraident pour prendre notoirement le pays en otage; les fonctions publiques transforment en mines d’enrichissement. Les hommes et femmes modestes deviennent des objets de pitrerie. L’avenir de la jeunesse devient de plus en plus maussade et compromettant puisqu’ils sont des spectateurs quotidiens du théâtre politique empesté offert par ce régime aboulique.
Faut-il pleurer ou rire ? Les élections législatives du 9 aout 2015 sont des preuves tangibles que le gouvernement Martelly/ Paul n’a pas la capacité d’organiser de scrutins crédibles dans le pays. Il fallait s’y attendre. Lorsque vous acceptiez au premier lieu de participer à ces élections, ne feriez-vous pas partie des moutons de panurge? Vous savez pertinemment que ce régime est champion dans la promotion des actions biscornues. Je suis en train de vous entendre crier avec effarement.
Il est vrai que la plupart des politiciens vantent ce régime ignominieux et acceptent cet épouvantail à chènevière qui remontre un obstacle aigu au progrès tangible de cette nation. Néanmoins, les étudiants, la bourgeoisie, la paysannerie, les intellectuels, la petite bourgeoisie et les médias doivent se ressaisir pour extirper cette gangrène politique qui est en train de ruiner notre pays.
Nous devons œuvrer dans le dessein de porter un thérapeute aux problèmes auxquels Haïti est sujette. Nous ne pouvons pas proroger la solution; nous devons agir promptement avant que cette mortification ne soit chronique.
Note: Dr. Gary Joseph est Secrétaire Général de l’INFINI (Initiative Finale de Nivellement)