CSMS Magazine
Après l’ennivrement populaire du deuxième jour des carnavals haitiens, juste au moment où l’on s’apprête à regagner les pénatres, une fumée épaisse obscurcit le ciel Port-au-Princien. Cela vient du patrimoine historique construit sous la présidence de Florvil Hyppolite en 1889: Le marché en fer de Port-au-Prince. Une sombre histoire se dessine sous un feu rouge. Personne n’ose s’approcher près de ce lieu devenu semblable à la fournaise dans laquelle tous les objets deviennent du cendre.
L’absence du service contre les incendies rend perplexes les obsevateurs. Car, expliquent-ils l’état des faits se compliquent en une adhésion d’absence commune. Jusqu’ici, aucun responsible du government ne fait montre d’aucune détermination. Personne, aucune idée ingénieuse, aucune réflexion ne fait son chemin car tout le monde se questionne de l’absence de l’état et l’impuissance de ses autorités.
On se rappelle alors des sapeurs pompiers qui pendant la semaine roulent avec leur tanker transportant de l’eau vers leur maison et laissent le citerne vide pour les urgences. Quelle méchanceté!
Ce pays a vu naitre à chaque période carnavalesque un lot d’haitiens qui s’enrichissent pour avoir eu à leur solde plusieurs millions de gourdes. Tandis que le peuple croupit dans une misère et les services de l’état ne peuvent s’acquérir de matériels pouvant les aider à fournir le necessaire dans les cas d’urgence comme celui dont nous parlons.
De plus ce n’est pas les marchandises qui partent en fumée mais également d’importantes sommes d’argent se volatilisent en flammes. L’insécurité dans les parages du marché est si cruelle que les marchands prefèrent garder dans leur caisse de fortes sommes d’argent. L’absence de tout service tel que banque, bloc sanitaire et autres se fait une évidence.
Malgré la contribution régulière des marchands, nul n’est exempt des flammes. Elles chassent et rendent malheureux la classe la plus fragile de notre société. Ainsi la pauvreté hisse son drapeau plus haut sur le mat du peuple haïtien et cette perle des antilles d’ antan demeure le pays le plus pauvre de l’amérique.
Note: Sylvia Veillard is notre nouvelle correspondante à Port-au-Prince.
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