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Monday, December 9, 2024

L’ile Maurice : Les urnes sous l’emprise du communalisme notoire

Par PAUL. E .FRANCOIS

CSMS Magazine

Le 5 mai dernier, le peuple de l’ile Maurice avait rendez vous avec les urnes et depuis les jeux sont désormais faits. Des résultats dignes d’une bipolarisation qui politiquement parlant, divise le pays presque en deux. Les résultats qui s’établit comme suit donne 50,5% à l’alliance victorieuse et 42,3 % à l’autre alliance qui consistera l’opposition de notre parlement pour les cinq ans que cela doit normalement durer, sans compter les 7% de votes exprimés à d’autres partis politique, et, entretemps que l’on puisse attribuer des explications du 28% de l’électorat qui se sont abstenu aux scrutins, le pays s’avance avec son destin tandis que patauge la politique.

L’ile Maurice en Afrique est réputée pour sa démocratie, reconnue par des nombreuses organisations internationales. Chaque cinq ans, le gouvernent au pouvoir doit absolument se conformer à cette force de loi de convier le peuple aux souveraines urnes.

Dans les années 70 quand l’état d’urgence imposait au peuple, dû aux troubles communaux et les renvois des élections générales des fois nous privaient de ce droit démocratique.

A l’ile Maurice ou le symbolisme du mot liberté rime avec l’esclavage. L’individu est libre de pratiquer la religion de son choix. La liberté d’expressions est toléré, un media diversifiés, tant écrites que parlés, diverses magazines, journaux et deux radio privées, sauf que la télévision et la radio nationale est en parti financé par l’état. L’internet et la télévision satellitaires sont accessibles et payants.

La liberté, toutefois, est un idéal qui demeure dans les limites que préconise la laïcité mauricienne. L’on est autant multiculturelle que multi-religieuse. L’ile Maurice un état laïc ou chaque étape de l’évolution de la politique mauricienne a toujours était confronté a des forces occultes, des lobbies sectaires et communaux.

Comme la plupart des pays d’Afrique colonisés, l’ile Maurice a aussi subit l’épreuve de force de la décolonisation. Avec recul l’indépendance constitutionnelle acquit par un matin du 12 mars 1968 ne semble pas aujourd’hui avoir atteint ses objectifs sociales et culturels. Quarante deux (42) ans après, bientôt un demi-siècle d’histoire, vu de l’intérieur la politique mauricienne trébuche toujours sur la question de l’affirmation sincère et naturelle de l’identité nationale. Le pouvoir parlementaire est perçu comme un miroir qui doit absolument renvoyer limage représentatif de la société mauricienne. Mais, quand la notion qu’une certaine majorité doit à n’importe quel prix accaparer le pouvoir dans bien des cas au détriment de la compétence cela laisse un sentiment de frustration. Dans cette perspective de la convoitise du pouvoir, toute la détermination est mise en exergue par des agents individuels, groupuscules ou des sociétés pilote du communautarisme pour faire valoir l’enjeu de la différence culturelle ou même religieuse et ethnique. Ces susceptibilités quand elles sont plumé à vif peuvent faire basculer n’importe quelles tendances, si légitime soient elles. L’équivalent du mot « communautarisme » est « Le communalisme » au sens mauricien du terme dans son appellation et son expression. Un mot très péjoratif qui va a l’encontre et qui a jusqu’i ci représenté une entorse a l’émergence d’un vrai mauricianisme, digne et sincère.

C’est un phénomène qui nécessite une étude en profondeur, ses reflexes, sa relation avec le racisme, sa méthode de propagande, ses méfaits. Mais, sous différentes perception il nous parait très inquiétant pour l’avenir. Certain vous dirons que l’indépendance, c’est un système qui a remplacé un autre avec les mêmes attributs en terme de pouvoir politique, la gérance des affaires du pays, l’économie, des institutions et beaucoup plus inquiétant, l’établissement et la tolérance des structures sociales ou des mécanismes socio culturelles pour surseoir dans le temps une certaine hégémonie pouvoirisme. Tout cela s’appuyant sur des attraits des origines de notre peuplement qui a le double effet d’enrichir, et en même temps de contribuer a la départementalisation de la société mauricienne qui est favorise par le quasi inexistence des structures nécessaire à la naissance du mauricianisme. Il faut signaler que les descendants d’esclaves subissent un certain boycott dans les deux sens. Il y a eu les séquelles de l’esclavage, le démon du communalisme a visage mauricien fait des dégâts et laissera a coup sure ses séquelles.

Les élections générales du 5 mai 2010 comme les précédentes nous a démontré encore une fois que le communalisme trouve sa survie dans notre système électoral, ou la bipolarisation s’opère avec d’un côté le regroupement des communautés dites minoritaires toute proportion gardée ou de l’autre une certaine hégémonie à forte ascendance hindous. L’élément focalisant de la bipolarisation qu’à dominé jusqu’i ci presque toutes les joutes électorales fut le choix du premier ministre. C’est le poste suprême, avec des attributions exécutives déterminantes. Il y a ceci de commun dans les résultats des élections générales du 5 Mai dernier et celles du 12 Mars 1968 sauf que l’enjeu n’était pas le même qu’aujourd’hui. La conjointure communale bien présente dans les deux camps, et les résultats presque semblables pour l’opposition avec 44% de l’électorat en 1968 et 42,3% pour l’opposition 42 ans après.

Pour l’information, l’ile Maurice est composes de 20 circonscriptions. Trois élus (ceux qui ont le plus de votes) par circonscription siègent au parlement. Donc 60 parlementaires de l’ile Maurice et 2 parlementaires élus venant de l’ile Rodrigue qui est un département a part entière de la république mauricienne.

L’ile Maurice a une population de 1,284 million habitants, et, 879,000 électeurs enregistrés pour les élections du 5 mai 2010.

Diverses partis politiques ont participe et des individuels a titre candidat indépendants ont participe aux élections, mais les deux principaux alliances symbolisant la bipolarisation étaient composes comme suit.

(1) Mouvement militant mauricien / l’union National / Mouvement Mauricien Social Démocrate (MMM/UN/MMSD)

Leader : Paul Bérenger (en haut sur la photo)

Couleur : Mauve

Symbole : cœur

Slogan : Alliance de cœur

Vocation politique: Nationale

Influence conjoncturelle : vote massive des minorités et moins

D’hindous

Résultat : 42,3 %

Nombre de sièges : 18

(2) Parti travailliste /Mouvement socialiste mauricien / Parti mauricien sociale démocrate (Ptr / MSM /PMSD)

Leader : Navinchandra Ramgoolam

Couleur : Bleu Blanc Rouge

Symbole : la clé / Le coq / le soleil

Slogan : Alliance de l’avenir

Vocation politique: Nationale

Influence conjoncturelle : vote massive des hindous et moins des

Minorités.

Résultat : 50,5 %

Nombre de sièges : 41

(3) A noter qu’un candidat élu vient du Front socialiste mauricien.

Outre les discours politique dans la conjoncture des élections, c’est a partir du profile de l’électorat mauricien qu’on comprendra beaucoup plus les expressions des votes provenant des urnes.

Le profile ethnique de l’électoral mauricien est comme suit d’après le recensement de l’année 1987.

Indo Mauricien -41% (Population d’origine indienne, toutes castes confondues)

Population Générale – 28% (terme classifiant les créoles d’origines africaines, malgaches et les métisses)

Musulmans -17% (population de d’allégeance islamique)

Tamouls, Tamils, Marathis – 12% (autres composantes hindous religions différentes)

Sino- mauriciens – 3%(d’origine chinoise)

Il faut signaler qu’il y a un système qui préconise le rachat des candidats qui n’ont pas été élu mais qui ont fait le meilleur score. Cela pour compenser le déficit de candidats par rapport aux communautés qui accuseraient un manque de représentativité au parlement. Ce système plus connu comme le « best loser » est très contesté pour ce qu’il justifie en quelque sorte le fonctionnement et l’existence du communalisme dans le système électoral.

Le système électoral dans son ensemble est très souvent critiquer et il y a un parti politique assez marginal, malgré tout, qui depuis quelque temps conteste l’indication de l’appartenance ethnique sur le formulaire du dépôt de candidature l’ors du scrutin. D’autre part l’allocation des sièges est inégale considérant le pourcentage de votes recueillis par rapport aux partis politique.

Il est évident que le système électoral dans son ensemble présente des imperfections qui ternissent grandement limage de la démocratie mauricienne. Une refonte du système s’avère nécessaire. Au delà des défis économiques, culturels et sociaux, il leur faudrait beaucoup plus de courage aux parlementaires afin d’apporter les changements nécessaires au système électoral mauricien.

Quel événement ? Quel tournant de l’histoire ? Pourra briser les ancrages de nos différences, afin que les prochaines urnes nous livrent des résultats sains, dignes d’un peuple pluriel avec des aspirations démocratiques qui prônent des valeurs humaines positives et durables.

Note : Paul. E. François est mauricien et il est engagé dans la lutte pour la promotion et l’émancipation de la communauté créole à l’île Maurice, l’une des plus belles îles du monde.

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