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Friday, March 29, 2024

Césaire, pour longtemps…

Par Gérald Bloncourt Il y aurait tellement de choses à dire sur cet homme immense qui vient de nous quitter.Tous les journaux, toutes les télévisions, toutes les radios du monde le citent et ne tarissent pas d’éloges. Je me souviens de lui comme un être d’une grande simplicité. Je l’ai connu en Haïti en 1945. Il y avait précédé André Breton, Wilfredo Lam. Toute la jeunesse haïtienne l’admirait.     En 1946, lorsque je fus expulsé de ma terre natale, Haïti, je fus acceuilli en Martinique. J’y ai connu une vraie solidarité. Grâce, bien sûr à Césaire. J’y ai vécu deux mois et je me souviens de tous mes copains d’alors : Georges Desporte, Sonson Fourneuf, Suvélor, Edouard Glisssant, Eugène Dervain, Robert Rose-Rosette fils    Par la suite j’obtins l’autorisation, signée par Marius Moutet, alors ministre de la France d’Outre-Mer, de venir en France. Césaire encore avait oeuvré. “Cahier d’un retour au pays natal” est l’une de ses oeuvres qui m’a aidée à me construire, à m’engager davantage, à mieux comprendre  le monde d’où je venais… “Et les chiens se taisaient” m’a inspiré le poème “Le rebel” que vous pouvez lire à la suite.        Salut à toi Aimé Césaire qui nous a aidé à tenir le cap, malgré les orages et les tempêtes que nous avons, en grand nombre traversés dans ces dernières décades.Actuellement, mêmes les forces les plus insolentes des pires politiciens tentent de récupérer ton aura.        Mais tu resteras pour ton peuple martiniquais, pour tous les Antillais, pour tous ceux qui luttent dans le monde pour la justice, la liberté et l’égalité, l’un des pionniers qui ont ouvert l’espace  d’un authentique besoin de fabriquer une société où “l’homme ne sera plus un loup pour l’homme”.        Tu resteras longtemps debout dans nos mémoires et ton oeuvre impérissable germinera de génération en génération jusqu’à l’aube d’un monde meilleur…

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